Je devais avoir six ou sept ans. C’était un de ces après-midis d’été où le temps semble s’étirer doucement. Nous étions parties pique-niquer avec ma grand-mère maternelle dans une prairie, loin du bruit, juste le chant du coq et le bruissement de l’herbe. Elle s’est penchée, a cueilli quelques feuilles vert tendre au bord du sentier, puis me les a tendues avec un sourire complice : « Goûte ». J’ai croqué dedans sans hésiter. L’oseille m’a surprise — vive, acidulée, presque électrique. J’ai ri, elle aussi. Ce moment, simple en apparence, a planté une graine en moi. Une graine de lien, de curiosité, de respect pour cette nature qui sait tout dire sans un mot.

Depuis ce jour, les plantes ont gardé cette aura un peu magique. Au fil du temps, la curiosité de l’enfance est devenue plus profonde : j’ai lu, exploré, expérimenté, appris à observer, à écouter. Les plantes ont commencé à me parler autrement — par leurs formes, leurs odeurs, leur présence. J’ai apprivoisé leur langage.

Sur ce chemin, d’autres approches sont venues enrichir cette relation : le toucher, le son, les soins. Les thérapies manuelles et sonores ont trouvé leur place naturellement, comme une manière d’accompagner le corps autant que l’esprit, en lien avec le vivant.

C’est de ces fils tissés patiemment qu’est né Oranga à Ham-sur-Heure. Un espace où se mêlent herboristerie et bien-être, où les plantes accompagnent le chemin de chacun, à travers des tisanes, des extraits, des soins.

Un lieu pour ralentir, se reconnecter, ressentir.